Photo empruntée sur Google, appartenant au site cinesud-affiches
de Menahem Golan. 1980. U.S.A. 1h30. Avec Catherine Mary Stewart, Vladek Sheybal, Allan Love, Grace Kennedy
Avant-propos: Menahem Golan est un producteur, réalisateur, scénariste et, occasionnellement, acteur israélien. Il est le cousin de Yoram Globus avec lequel il travaille régulièrement. C'est lui le responsable des sympathiques nanars Enter the Ninja, Delta Force et Over the Top.
Dans une époque futuriste, en 1994 (le film ayant été tourné en 1980), le monde est régi par une société du spectacle extrêmement populaire: le BIM crée par Mr Boogalow. Un couple de jeunes chanteurs, Alphi et Bibi (oui, il fallait oser !) sont sollicités à signer un contrat avec l'entreprise et à travailler pour le compte de ce margoulin. La jeune fille accepte tandis que son ami réticent car pris d'hallucinations hérétiques refuse. C'est le clash entre les deux amoureux ! Alphi claque la porte pendant que Bibi va rapidement accéder à la notoriété !
Bienvenue dans l'antre de BIM STAR ! Un refuge mélomane hors norme de par sa scénographie flashy aux éclairages criards auquel évoluent des motards futuristes, des chanteurs égocentriques ou déjantés, des olibrius ou encore des danseurs à moustache chorégraphiant des tubes rock and disco au rythme de mélodies d'amour scolaires ! Enfin, saupoudrez le tout dans une marmite narrative capillotractée revisitant sans complexe l'histoire d'Adam et Eve si bien qu'il faut le voir pour le croire !). Il s'avère donc évident que "Bim Star" (quel titre impayable !) s'inspire du chef-d'oeuvre de De Palma, Phantom of the paradise, voir aussi de The Rocky Horror Picture Show pour tenter de renouer avec le même de degré de folie formelle / auditive aux styles disparates sauf qu'ici la mixture composée de tubes discos, rock FM et mélodies niaises sombrent dans le kitch d'une ringardise bougrement bonnard ! Certaines paroles mielleuses s'avérant aussi épanouissantes que les tubes sirupeux de Chantal goya ou de Dorothée ! Et pourtant, la magie opère sans modération ! Le spectacle enjoué, énergique, pétulant, visuellement fulgurant ne cessant d'amuser la galerie parmi la bonhomie d'acteurs spontanés criants de sincérité.
Bim Star, film culte au rabais principalement prôné aux USA, constitue donc une curiosité oubliée à découvrir d'urgence chez tous les amateurs de nanars déjantés et de chorégraphies musicales d'un autre âge. Il reste dans son genre une pépite bisseuse aussi impudente que fantasque ! Un pur délire Haribo / Chamalow réunis pour le plus grand bonheur d'OFNI décomplexés.
Eric Binford
NOTE: En France, le film édité par Hollywood Vidéo comptabilise une durée expurgée d'1h08 alors que la version d'origine est d'1h30. Je vous recommande donc vivement de vous répertorier vers un import us dispo en vostfr (parait aussi qu'il y aurait une version plus longue jamais sortie !).
Dans son ouvrage "Encyclopédie du Cinéma Ringard", François Kahn rapporte l'anecdote suivante :
« Le film a été tourné à Berlin, ce qui explique en partie la lourdeur des chorégraphies et le nombre de figurants moustachus. (...) Les premiers spectateurs de "Bim Stars, the Apple" à Los Angeles s'étaient vus offrir des vinyles de la bande originale. Les ouvreuses durent y renoncer après la première séance : le public se servait des disques comme de frisbees pour viser l'écran. »
La jaquette française proclame très fort que les chansons ont été composées par le pape du funk, Georges Clinton. Attention, il s'agit ici de Georges S. Clinton, homonyme qui entamait là une carrière fructueuse de compositeur de B.O. (Austin Powers entre autres).
08.08.10
Avant-propos: Menahem Golan est un producteur, réalisateur, scénariste et, occasionnellement, acteur israélien. Il est le cousin de Yoram Globus avec lequel il travaille régulièrement. C'est lui le responsable des sympathiques nanars Enter the Ninja, Delta Force et Over the Top.
Dans une époque futuriste, en 1994 (le film ayant été tourné en 1980), le monde est régi par une société du spectacle extrêmement populaire: le BIM crée par Mr Boogalow. Un couple de jeunes chanteurs, Alphi et Bibi (oui, il fallait oser !) sont sollicités à signer un contrat avec l'entreprise et à travailler pour le compte de ce margoulin. La jeune fille accepte tandis que son ami réticent car pris d'hallucinations hérétiques refuse. C'est le clash entre les deux amoureux ! Alphi claque la porte pendant que Bibi va rapidement accéder à la notoriété !
Bienvenue dans l'antre de BIM STAR ! Un refuge mélomane hors norme de par sa scénographie flashy aux éclairages criards auquel évoluent des motards futuristes, des chanteurs égocentriques ou déjantés, des olibrius ou encore des danseurs à moustache chorégraphiant des tubes rock and disco au rythme de mélodies d'amour scolaires ! Enfin, saupoudrez le tout dans une marmite narrative capillotractée revisitant sans complexe l'histoire d'Adam et Eve si bien qu'il faut le voir pour le croire !). Il s'avère donc évident que "Bim Star" (quel titre impayable !) s'inspire du chef-d'oeuvre de De Palma, Phantom of the paradise, voir aussi de The Rocky Horror Picture Show pour tenter de renouer avec le même de degré de folie formelle / auditive aux styles disparates sauf qu'ici la mixture composée de tubes discos, rock FM et mélodies niaises sombrent dans le kitch d'une ringardise bougrement bonnard ! Certaines paroles mielleuses s'avérant aussi épanouissantes que les tubes sirupeux de Chantal goya ou de Dorothée ! Et pourtant, la magie opère sans modération ! Le spectacle enjoué, énergique, pétulant, visuellement fulgurant ne cessant d'amuser la galerie parmi la bonhomie d'acteurs spontanés criants de sincérité.
Rien que l'intrigue semée de rebondissements à la fois débridés et échevelés demeure d'une ineptie puérile digne d'un épisode des Feux de l'amour en mode psychédélique ! Spoils à répétition ! Pour cause: le bellâtre Alphy tente de reconquérir sa belle Bibi soumise aux mains de l'ignoble Boogalow (qui est en faite le Diable en personne). Mais il échouera, faute de l'impuissance de sa milice contestataire. Alphy, désespéré va alors établir la rencontre impromptue d'une bande de hippies (ultra caricaturaux !) confinés sous une grotte sous l'impériosité d'un barbu sectaire (sa défroque préhistorique nous rappellera le "capitaine caverne" !). Alors que dans l'empire du BIM, une afro semi-hystérique et rebelle mais amiteuse, aidera Bibi à s'échapper de la scène pour s'en aller rejoindre son amant vivant reclus chez les fumeurs de joints. Enfin, les amants réunis roucoulent et font un p'tit bébé en vivant paisiblement au sein de la communauté peace and love durant une longue année. Mais la compagnie totalitaire BIM épaulée de son armée futuriste d'hommes en cuir (façon "Village People") s'empresse de récupérer leur idole. Fin du Spoil. Bon, on va s'arrêter là car c'est loin d'être estompé, le pire étant encore à venir ! Autant dire que le spectacle bordélique, aussi désincarné que saugrenu, vaut son pesant de cacahuètes dans le n'importe nawak !
Eric Binford
NOTE: En France, le film édité par Hollywood Vidéo comptabilise une durée expurgée d'1h08 alors que la version d'origine est d'1h30. Je vous recommande donc vivement de vous répertorier vers un import us dispo en vostfr (parait aussi qu'il y aurait une version plus longue jamais sortie !).
Dans son ouvrage "Encyclopédie du Cinéma Ringard", François Kahn rapporte l'anecdote suivante :
« Le film a été tourné à Berlin, ce qui explique en partie la lourdeur des chorégraphies et le nombre de figurants moustachus. (...) Les premiers spectateurs de "Bim Stars, the Apple" à Los Angeles s'étaient vus offrir des vinyles de la bande originale. Les ouvreuses durent y renoncer après la première séance : le public se servait des disques comme de frisbees pour viser l'écran. »
La jaquette française proclame très fort que les chansons ont été composées par le pape du funk, Georges Clinton. Attention, il s'agit ici de Georges S. Clinton, homonyme qui entamait là une carrière fructueuse de compositeur de B.O. (Austin Powers entre autres).
08.08.10
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