de Marcel Sarmiento et Gadi Harel. 2008. U.S.A. 1H44. Avec Shiloh Fernandez, Noah Segan, Michael Bowen, Candice Accola, Andrew DiPalma, Eric Podnar, Nolan Gerard Funk, Christina Blevins, Kelle Cantwell, Jenny Spain.
L'ARGUMENT: Deux lycéens Rickie et JT décident de sécher les cours et se retrouvent dans un hôpital voisin désaffecté. Ils font sur place une macabre découverte : le corps dénudé d'une jeune femme enchaînée à une table et recouverte de plastique.
POINT DE VUE POSITIF:
Il s'agit du 3è long-métrage de Marcel Sarmiento assisté de la 1ère réalisation de son comparse Gadi Harel et en attendant leur nouveau prochain projet "Murk/Morke", "Dead Girl" est un choc horrifique éhonté mais jamais tendancieux à se complaire dans l'innommable et le gore gratuit pour le simple plaisir de choquer.
Le film est également tiré d'un scénario rédigé par Trent Haaga, ancien membre de l'écurie Troma (ah ben oui, j'comprends mieux maintenant !) à qui l’on doit notamment "Toxic Avenger 4" ainsi que de nombreuses apparitions dans divers films de la célèbre firme déjantée.
Deux lycéens se retrouvent par hasard dans un hopital abandonné auquel ils vont faire la plus morbide des connaissances de leur existence : la découverte impromptue du cadavre d'une jeune femme déshabillée, enchainée sur une table, recouvert d'un plastique translucide sur le corps.
Dire que "Dead Girl" dérange au plus haut point est un mince euphémisme tant cette production sulfureuse et personnelle se vautre comme personne sans détour dans le malsain et le sordide avec style et état d'esprit marginal à travers l'expérience nécrophile de jeunes adolescents hautement dérangés, commandité par un pervers misogyne proprement abjecte qui va influencer tout son p'tit groupe dans une tournante vomitive gratuite dénuée de moralité. Ou la femme ne sera réduit qu'à un amas de chair sexuellement consommée !
Un à un, ces jeunes décervelés déboussolés de la réalité vont gentiment se vouer au plaisir de la jouissance en violant le cadavre glacial d'une fille rendue jaunie par la mort, mis en exergue par de multiples plaies et contusions pourrissantes sur son torse. Et pour en rajouter dans le glauque et l'horreur contemplative, la pire révélation venant du fait que la jeune fille reste toujours vivante malgré le nombre de viols intensifs et de coups violents répétés sévèrement portés par leurs tortionnaires.
Les jeunes ados présomptueux et imbus de leur personne se conduisent ici comme de misérables porcs dénués du moindre sentiment de rancoeur et de remord envers la résultante de leurs actes frauduleux, où l'influence du Mal va s'accaparer le plus facilement du monde de chacun d'entre eux et celà jusqu'au final poétiquement macabre ou personne ne pourra accéder à un chemin rédempteur ou cathartique.
La grande force de "Dead Girl" vient de sa narration couillue perpétuellement imprévisible car bourré d'évènements surprenants (la scène de la station service au trait d'humour caustique et absurde se révèle à ce titre un exemple éloquent), innatendus, estomaquants, fortement dérangeants dans un sombre climat caverneux irrespirable ou suinte à chaque recoin l'odeur de la mort putride irrationnelle.Le refus aux réalisateurs de s'embarquer dans le conformisme traditionnel et les situations conventionnelles classiquement établies forcent le respect car ici on ne sait jamais ou tout cela va nous mener et l'on est constamment surpris, assomé, subjugué, balloté, embarqué malgré nous par un cauchemar atypique faisant figure d'ovni avec son argument fantastique zombiphile imaginé de manière singulière, hors-norme, jamais vu autrement !
Cet ignoble jeu cruel, morbide est profondément malsain ira jusqu'au bout de son sujet, balloté entre étude sociale d'une nouvelle génération adolescente déboussolée, esseulée, se vautrant pitoyablement dans la médiocrité, la facilité et la bassesse humaine à vouloir désirer contrôler, obtenir, s'approprier, enchainer à tous prix le sexe opposé, la Femme pour leur frustration d'être de simples lycéens incapables d'aimer, d'éprouver le moindre sentiment envers autrui du moins pour la plupart de ces anti-héros. Et ici, même dans l'amour escompté, le semblant de bonheur terminera sa route dans une love story maladive, désanchantée, nécrophile, tristement pathétique.
Certaines scènes restent floutées, sans réponse comme l'apparition improbable du chien, sorte de doberman d'apparence étrangement affinée avec son regard perçant et menaçant ou l'innatendue découverte de la morte vivante qui ne sera jamais élucidée mais c'est ce qui rendra le métrage davantage insolite, bousculant nos habitudes de plaisir frissonnant pour ces peloches horrifiques à la base divertissantes et jouissives. L'exact antinomie de tout ce que l'on a l'habitude de voir dans ce type de production.
"Dead Girl" ne pourra faire l'unanimité, en rebutera certains à cause de son sujet hautement déviant, scabreux, subversif, transgressant toutes les lois établies à travers un scénario déglingué proprement dérangé mais malgré cela ce poème souffreteux profondément noir, malsain, jusqu'au-boutiste car ancré dans les pronfondeurs du Mal amène une oeuvre unique parfois maladroite (montage momentanément approximatif comme la 1ère attaque du doberman mal gérée), voir bancale dans sa demi-mesure de pointer du doigt une jeunesse désoeuvrée, livrée à elle même et associer un vrai récit d'horreur inclassable, fascinant, captivant, au parfum de scandale régi par l''antipathie de nos protagonistes paumés se complaisant dans un immonde gouffre mortuaire immoral.
En résulte un vrai choc sous acide qui bouscule les règles de manière peu commune, parce que véritablement couillu et osant aller dans des sentiers interdits que peu de personne n'ose emprunter.
De mon point de vue subjectif, une bonne claque venue de nulle part, la joue engourdie...
Je précise quand même avec attention que "Dead Girl" est à réserver impérativement à un public averti !
08.07.10
L'ARGUMENT: Deux lycéens Rickie et JT décident de sécher les cours et se retrouvent dans un hôpital voisin désaffecté. Ils font sur place une macabre découverte : le corps dénudé d'une jeune femme enchaînée à une table et recouverte de plastique.
POINT DE VUE POSITIF:
Il s'agit du 3è long-métrage de Marcel Sarmiento assisté de la 1ère réalisation de son comparse Gadi Harel et en attendant leur nouveau prochain projet "Murk/Morke", "Dead Girl" est un choc horrifique éhonté mais jamais tendancieux à se complaire dans l'innommable et le gore gratuit pour le simple plaisir de choquer.
Le film est également tiré d'un scénario rédigé par Trent Haaga, ancien membre de l'écurie Troma (ah ben oui, j'comprends mieux maintenant !) à qui l’on doit notamment "Toxic Avenger 4" ainsi que de nombreuses apparitions dans divers films de la célèbre firme déjantée.
Deux lycéens se retrouvent par hasard dans un hopital abandonné auquel ils vont faire la plus morbide des connaissances de leur existence : la découverte impromptue du cadavre d'une jeune femme déshabillée, enchainée sur une table, recouvert d'un plastique translucide sur le corps.
Dire que "Dead Girl" dérange au plus haut point est un mince euphémisme tant cette production sulfureuse et personnelle se vautre comme personne sans détour dans le malsain et le sordide avec style et état d'esprit marginal à travers l'expérience nécrophile de jeunes adolescents hautement dérangés, commandité par un pervers misogyne proprement abjecte qui va influencer tout son p'tit groupe dans une tournante vomitive gratuite dénuée de moralité. Ou la femme ne sera réduit qu'à un amas de chair sexuellement consommée !
Un à un, ces jeunes décervelés déboussolés de la réalité vont gentiment se vouer au plaisir de la jouissance en violant le cadavre glacial d'une fille rendue jaunie par la mort, mis en exergue par de multiples plaies et contusions pourrissantes sur son torse. Et pour en rajouter dans le glauque et l'horreur contemplative, la pire révélation venant du fait que la jeune fille reste toujours vivante malgré le nombre de viols intensifs et de coups violents répétés sévèrement portés par leurs tortionnaires.
Les jeunes ados présomptueux et imbus de leur personne se conduisent ici comme de misérables porcs dénués du moindre sentiment de rancoeur et de remord envers la résultante de leurs actes frauduleux, où l'influence du Mal va s'accaparer le plus facilement du monde de chacun d'entre eux et celà jusqu'au final poétiquement macabre ou personne ne pourra accéder à un chemin rédempteur ou cathartique.
La grande force de "Dead Girl" vient de sa narration couillue perpétuellement imprévisible car bourré d'évènements surprenants (la scène de la station service au trait d'humour caustique et absurde se révèle à ce titre un exemple éloquent), innatendus, estomaquants, fortement dérangeants dans un sombre climat caverneux irrespirable ou suinte à chaque recoin l'odeur de la mort putride irrationnelle.
Cet ignoble jeu cruel, morbide est profondément malsain ira jusqu'au bout de son sujet, balloté entre étude sociale d'une nouvelle génération adolescente déboussolée, esseulée, se vautrant pitoyablement dans la médiocrité, la facilité et la bassesse humaine à vouloir désirer contrôler, obtenir, s'approprier, enchainer à tous prix le sexe opposé, la Femme pour leur frustration d'être de simples lycéens incapables d'aimer, d'éprouver le moindre sentiment envers autrui du moins pour la plupart de ces anti-héros. Et ici, même dans l'amour escompté, le semblant de bonheur terminera sa route dans une love story maladive, désanchantée, nécrophile, tristement pathétique.
Certaines scènes restent floutées, sans réponse comme l'apparition improbable du chien, sorte de doberman d'apparence étrangement affinée avec son regard perçant et menaçant ou l'innatendue découverte de la morte vivante qui ne sera jamais élucidée mais c'est ce qui rendra le métrage davantage insolite, bousculant nos habitudes de plaisir frissonnant pour ces peloches horrifiques à la base divertissantes et jouissives. L'exact antinomie de tout ce que l'on a l'habitude de voir dans ce type de production.
"Dead Girl" ne pourra faire l'unanimité, en rebutera certains à cause de son sujet hautement déviant, scabreux, subversif, transgressant toutes les lois établies à travers un scénario déglingué proprement dérangé mais malgré cela ce poème souffreteux profondément noir, malsain, jusqu'au-boutiste car ancré dans les pronfondeurs du Mal amène une oeuvre unique parfois maladroite (montage momentanément approximatif comme la 1ère attaque du doberman mal gérée), voir bancale dans sa demi-mesure de pointer du doigt une jeunesse désoeuvrée, livrée à elle même et associer un vrai récit d'horreur inclassable, fascinant, captivant, au parfum de scandale régi par l''antipathie de nos protagonistes paumés se complaisant dans un immonde gouffre mortuaire immoral.
En résulte un vrai choc sous acide qui bouscule les règles de manière peu commune, parce que véritablement couillu et osant aller dans des sentiers interdits que peu de personne n'ose emprunter.
De mon point de vue subjectif, une bonne claque venue de nulle part, la joue engourdie...
Je précise quand même avec attention que "Dead Girl" est à réserver impérativement à un public averti !
08.07.10
Un des derniers films du genre fantastique qui a réussi à m'impressionner. Il faut que je le regarde une seconde fois (et probablement plus) avant de pouvoir clamer haut et fort et à l'instar d'Alice Cooper "I love the dead"...girl!
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