dimanche 6 mars 2011

BLISS (Whip It !)

                            

de Drew Barrymore. 2009. U.S.A. 1H51. Avec Ellen Page, Zoe Bell, Drew Barrymore, Sarah Habel, Alia Shawkat, Marcia Gay Harden, Eulala Scheel, Nina Kircher, Daniel Stern, Mark Boyd, Doug Minckiewicz...

BIO: Drew Blythe Barrymore (filleule de Steven Spielberg) est une actrice, productrice et réalisatrice américaine, née le 22/02/75 à Culver City, en Californie. Il s'agit de sa première réalisation.

L'ARGUMENT: Bliss est une jeune fille introverti de 17 ans qui doit subir les exigeances d'une mère autoritaire obnubilée par les concours de beauté. Mais Bliss va rapidement se découvrir une passion qu'elle ignorait : le roller derby. Un sport violent qui se voit affronter 2 clans opposés de jeunes filles déterminées à remporter la mise.

                  

ROLLERBALL FEMINISTE SANS JEU DE VILAIN.
Pour une première réalisation, notre célèbre actrice Drew Barrymore s'en tire plutôt bien dans cette évocation d'une adolescente taciturne qui va découvrir sa réelle foi intérieure grâce au sport de combat.

Dans un mélange de comédie de moeurs et d'action ludique à travers une épreuve sportive musclée, Bliss est un joli portrait attachant d'une jeune fille déterminée à se forger une personnalité. C'est cette activité extrême uniquement destinée aux femmes qui va la résoudre à se prendre en main dans cette phase d'adolescence difficile à gérer et équilibrer.
En s'opposant à des individus plus âgés qu'elle, notre héroine va pouvoir s'affirmer et se prendre en main au fur et à mesure de l'évolution de ses compétences sportives.
Par l'envie de gagner et montrer aux autres qu'elle n'est pas la petite fille docile , Bliss va bouleverser toute ton équipe pour les mener au bord de la victoire vers un final fatidique déterminant.
C'est en s'opposant aux conflits familiaux de ses parents qu'elle prendra véritablement conscience par quelle voie elle devra s'orienter, quel chemin elle pourra tracer en se livrant au sens de l'existence, ses envies intérieures, son désir d'ambition.

                   

GIRL POWER !
L'interprétation de l'attachante Bliss campée par Ellen Page est épatante de naturel et de sobriété dans sa petite taille d'adolescente, son air discret, sa bouille innocente, sa modestie fébrilement hésitante et son tempérament de battante. Non dénué de charme et de profonde tendresse quand elle s'attachera à son idylle amoureuse envers un jeune garçon ambivalent.
Dans le rôle d'une sportive expérimentée appartenant au clan opposé, Juliette Lewis délivre sans surprise un personnage tout à fait convaincant dans son arrogance, son envie d'annihiler l'ennemi et son complexe de vieillir trop vite, d'avoir perdu tant de temps à trouver sa véritable identité, passé le cap de la trentaine.
Malgré son physique quelque peu bouffi sans doute mis en cause par une dépendance à l'alcool, on retrouve avec plaisir une comédienne atypique dans son physique musclé, sexy et son regard de louve marginale.
La rayonnante et pétillante drew Barrymore n'est pas non plus en reste dans le rôle d'une girl power casse cou, souvent casse gueule sans jamais jeter l'éponge face à l'adversaire intransigeant ! elle monopolise ses apparitions à l'écran avec un tempérament extraverti et explosif dans une bonne humeur communicative !

                               

Le final énergisant et musclé pour nous offrir une ultime partie définitive de Roller Derby est un joli moment d'émotion et de sagesse dans le refus de livrer naïvement un happy end idéal où les cartes étaient jouées d'avance. A ce niveau, Drew Barrymore a sû éviter la forme conventionnelle d'une narration qui est loin d'être exempt de défauts dans ces poncifs établis comme l'amourette traditionnelle semi tragique entre les deux amants à la fleur de l'âge, les parents autoritaires imbus de leur personne, le manager sympa et gentillet ou les disputes entre copines qui finiront toujours pas se retrouver.
Mais les séquences d'action nerveusement dirigées et surtout le talent de la jeune Ellen Page emporte l'adhésion dans cette attachante chronique pleine de charme et de bon sens.

JUSQU'AU BOUT DU REVE.
Malgré une réalisation pas très maitrisée et une futile maladresse dans le jeu de certains acteurs, en particulier vers les conflits parentaux manquant parfois de conviction (du moins pour certaines scènes orageuses), Bliss reste une comédie légère sans prétention, agréablement rythmée par une BO rock endiablée. Empreint de tendresse et plus intelligente que la moyenne des teens movies orthodoxes, on ne sera pas indifférent au message social que Drew Barrymore souhaite nous retranscrire. A savoir une leçon de vie pour nous soumettre qu'il faut savoir écouter son coeur, le laisser nous guider sans s'attarder sur les préjugés ou les idées préconçues.
Que le droit à la différence est un équilibre et une valeur essentielle pour tous citoyens capables de vivre en communauté.

                   

02.09.10.

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