jeudi 3 mars 2011

GRIZZLY, LE MONSTRE DE LA FORET (Grizzly, l’orso che uccide / Claws / Killer Grizzly)

                                       Photo empruntée sur Google, appartenant au site avoir-alire.com

de William Girdler. 1976. U.S.A. 1h37. Avec Christopher George, Andrew Prine, Richard Jaeckel, Joan McCall, Joe Dorsey.

FILMOGRAPHIE: William Girdler est un compositeur, producteur, réalisateur et scénariste américain, né le 22 octobre 1947 à Louisville, dans le Kentucky aux États-Unis, et décédé le 21 janvier 1978 à Manille aux Philippines.
1972: Three on a Meathook. 1974: Quand la ville tremble. 1974: Abby. 1975: l'Antre de l'horreur. 1975: Sheba, Baby. 1976: Grizzly. 1976: Project: Kill. 1977: Day of the Animals. 1978: Le Faiseur d'Epouvante.


Surfant sur le succès des Dents de la mer sorti un an au préalable, Grizzly, le Monstre de la Forêt est un démarquage bisseux du chef-d'oeuvre de Spielberg. Bâti sur le même canevas narratif (meurtres en pagaille commis sur des vacanciers par une créature monstrueuse, cupidité du directeur à laisser l'entrée libre de son parc forestier, traque finale de la bête par des chasseurs pugnaces), le film de William Girdler est une modeste série B tirant profit de son concept horrifico-catastrophiste avec un grain de violence gore (un gamin se fait arracher la jambe devant le témoignage horrifié de sa mère). Avec l'aimable participation de Christopher Georges et de trognes de seconds zone toutes aussi avenantes (Richard Jaeckel en tête !), Grizzly emprunte ses clichés rebattus sans complexe mais avec la foi d'un réalisateur obstiné. Dans le sens où il s'évertue tant bien que mal à rendre attachant un spectacle ludique par l'efficacité de situations alertes auquel un animal enragé va multiplier ses attaques sanglantes. Néanmoins, les protagonistes qui évoluent durant le récit s'avèrent plutôt superficiels et maladroits dans leur démarche héroïque ou couarde. Mais leur partie de cache-cache improvisée au sein de la forêt s'avère assez ludique quand certains des vacanciers se retrouvent incessamment traqués par la bête. Alors que plus tard, les rôles vont s'inverser vis à vis de braconniers déterminés à le prendre en chasse.
Le point d'orgue inévitable compromis à l'habituelle traque du monstre s'avère notamment cocasse quand trois de nos comparses ont fermement décidé de mettre un terme à ces exactions meurtrières. Enfin, la manière expéditive et couillue dont la bête est exterminée par l'un d'eux ne manque pas non plus d'attrait fantaisiste.


Les Dents de la Terre
Pour les amateurs de nanars dérivés des années 70, Grizzly est un petit produit d'exploitation assez distrayant et pittoresque. La mise en scène superficielle, le cabotinage des acteurs, les situations redondantes qui empiètent le récit et l'absence d'intensité renforcent son capital sympathie par la foi du réal de nous avoir bricolé un ersatz du film de monstre. Les apparitions du Grizzly prêtant plus à sourire qu'à provoquer l'effroi escompté. 
A voir également d'un oeil amusé pour son dépaysement écolo, sa violence débridée ainsi que la bonhomie des vétérans de seconde zone !

NOTE: Grâce au succès du film, une suite intitulée Grizzly II : the Predator avait été mise en chantier, avec George Clooney et Charlie Sheen dans les rôles principaux. Faute de financements et de quelques problèmes liés aux effets spéciaux, cette suite n'aura jamais vu le jour.

26.04.13. 3èx
Bruno Matéï



1 commentaire:

  1. La suite a été tournée mais pas terminée, il manque quelques effets spéciaux, sons et autres. Un workprint est trouvable, ainsi qu'un très bon fanedit du film. ;)
    Durée:1:37:19

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