mercredi 2 mars 2011

Le Monstre Attaque / Alien 2 - Sulla Terra / Alien Terror / Alien On Earth

                               Photo empruntée sur Google, appartenant au site ultimomundosalvaje.blogspot.com

de Ciro Ippolito. 1980. Italie. 1h25. Avec Belinda Mayne, Mark Bodin, Robert Barrese, Michele Soavi, Benny Aldrich, Judy Perrin.

BIOCiro Ippolito (né à Naples, Italie, le 27.01.1947) est un réalisateur, acteur, scénariste et producteur responsable de 8 longs-métrages réalisés entre 1974 et 2004. Le monstre attaque est son second film produit, écrit et réalisé sous le pseudonyme de Sam Cromwell.


The Descent 0.
Créature, Inseminoid, Contamination, Alien la créature des abysses, l'invasion des cocons, Creepozoids... Un poignée de fleurons du cinéma Bis ayant tenté de récupérer le filon d'Alien de  Ridley Scott. Ainsi, un an après celui-ci, voilà que débarque ce Monstre attaque natif de l'Italie dont le titre initial, Alien 2 - Sulla Terra, annonce sans ambages la couleur de ses intentions lucratives.  Le pitchAlors qu'une navette spatiale s'écrase dans l'océan, les deux cosmonautes qui s'y trouvaient ont subitement disparu. Pendant que cet évènement inopiné affole la population, un groupe de 8 spéléologues s'enfoncent dans les souterrains caverneux d'une grotte. Alors que l'un des membres de l'équipe eut offert une mystérieuse pierre bleue à une de ses comparses, de terribles évènements vont survenir dans cet espace clos ou une fois encore, personne ne vous entendra crier !!!!! Ce nouvel ersatz transalpin d'Alien tente donc avec maladresse et économie de moyens à horrifier le spectateur à travers un pitch saugrenu de roche extra-terrestre complètement improbable ! Si bien que cet organisme de couleur bleue que nos astronautes ont repêché tuera un à un les membres de l'équipe confinés dans une grotte. Paradoxalement, la chose hostile quasi invisible décimera sauvagement ses proies, à moins de les posséder à la manière de zombies apathiques. Le début laborieux, totalement vain (une ballade à la plage et une partie de bowling intempestive en compagnie de nos protagonistes) tente de nous attacher à ces personnages gogos.


Passée cette première demi-heure languissante, nos 8 spéléologues affublés de lampiotes et de casque de mineur (sans oublier des bougies et une machine à écrire ! Véridique !!!) s'engouffrent dans l'exploration d'une grotte de tous les dangers. Et ce par la cause de cette mystérieuse pierre bleue dénichée à proximité d'une plage. C'est donc à partir de cette découverte aléatoire que l'action s'amorce tout doucement avec, en intermittence, quelques effets gores plutôt réussis dont nos chers italiens ont si bien le secret. A cet égard, la séquence où l'un des protagonistes se fait arracher lentement la tête par la créature s'avère aussi surprenante que jouissive à travers son outrance dégueulbif. Mais la séquence la plus dérangeante et inopinée restera cette petite fille esseulée assise sur le sable entrain de pleurnicher. Sa mère intriguée, l'observant de dos, s'approchant lentement vers elle pour lui solliciter de se retourner afin de découvrir, horrifiée, un visage laminé ! Cette seconde partie jouant à cache-cache entre le monstre consanguin et nos huit trublions alterne donc perplexité, hilarité involontaire et ennui entre deux scènes chocs pimentées. Surtout que les dialogues hallucinants de non sens ainsi que la partition musicale au tempo lugubre accentuent son côté fauché au charme Bis. Enfin, l'épilogue se déroulant au delà de la grotte souterraine n'est pas non plus en reste à travers son ambiance insolite d'une cité urbaine dénuée de population, qui plus est, épaulée de la surexposition d'une photo psychédélique. Ainsi, un sentiment futile de désolation anxiogène s'y fait ressentir au spectateur plutôt fasciné par cet univers de cauchemar surgit de nulle part.


Atention, ça peut vous arriver aussi !!!
Quelques décennies après sa sortie, Le Monstre attaque reste une curiosité mineure hors norme, le précurseur incongru de The Descent et ne pourra sans doute que contenter les nostalgiques de zéderies italiennes typiquement eighties. L'attrait de scénettes gores assez cracras, la physionomie du monstre organique, la futilité pittoresque de ses dialogues ineptes et ses situations extra-ordinaires (le gars réfugié dans la grotte tapant à la machine à écrire pour ensuite systématiquement brûler à la bougie son texte qui ne veut rien dire !) divertiront encore aujourd'hui l'inconditionnel de nanar.

P.S: ne ratez surtout pas le fameux interlude survenant juste avant le générique final ! Une épitaphe pertinente trouvant tout son sens nihiliste : ATTENTION, CA PEUT AUSSI VOUS ARRIVER !!!

*Bruno
18.03.23. 5èx
22.10.10

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