mardi 8 mars 2011

TRAPPED ASHES

                                                                      Photo empruntée sur Google, appartenant au site extreme-down.net

de KEN RUSSELL, MONTE HELLMAN, JOHN GAETA, JOE DANTE, SEAN S. CUNNINGHAM. 2006. U.S.A. 1H44. Avec Jayce Bartok, Henry Gibson, Lara Harris, Scott Lowell, Dick Miller.

Sous-titre approprié: Horreur à Hollywood ! - Genre: les contes de la maison de l'horreur.

Joe Dante, Sean S. Cunningham, Ken Russel, Monte Helman et John Gaetan réunis pour un film à sketchs reprenant le modèle des célèbres précurseurs es maitres en la matière comme "Histoires d'Outre-tombe" ou plus récemment "Creepshow".

5 personnes amenées en témoignage, enfermées malgré elles dans un studio d'Hollywood par un guide complice vont être livrées à raconter chacune leur tour une histoire horrifique qui leur est réellement arrivée.

Le premier segment réalisé par Ken Russel est peut-être le meilleur du lot, du moins le plus amusant et jouissif.Une jeune comédienne débutante postule pour un second rôle dans une série B de genre. Mais à cause de sa faible poitrine évaluée, elle sera contraint de contacter au plus vite un chirurgien déluré pour lui implanter une nouvelle paire de mamelons qui auront la particularité de dévorer la chair humaine.Cette satire qui égratine au passage les dessous du show-biz est totalement farfelue et débridée. Les effets-gores cartoonesques s'en donnent à coeur joie et le final qui vire à la dérision ne manque pas de causticité.

Le second acte réalisé par Mr chi-chi-chi ah-ah-ah !!!! (plus communément appelé Sean S. Cunningham) surprend agréablement avec cette histoire de malédiction du pendu !Un jeune couple en voyage au Japon va faire l'horrible rencontre impromptue d'un pendu au beau milieu d'un parc familier. Depuis cette macabre découverte, la jeune dame sera en prise avec d'étranges hallucinations érotiques. Bientôt le piège va se refermer contre elle pour l'attirer inexorablement dans les entrailles de l'enfer !Une histoire agréablement contée, intrigante, couillue et dérangeante pour son incroyable scène clef inratable !Une séance hot nécrophile où la séduisante jeune dame va amoureusement chevaucher un mort-vivant putride en déliquescence totalement envoûté dans leur jouissance communiée.A noter également une judicieuse utilisation de jolies séquences d'animation horrifiques pour l'attaque du démon dans la grotte auquel le mari combattra pour soustraire son épouse des racines du mal.

Le troisième, le plus faible à mon goût est réalisé par Monte Hellman.Une histoire d'amour de séduction en forme de trio à base superflue de sorcière peu surprenante et d'hommage à Stanley Kubrick même si l'intrigue soigneusement réalisée se révèle agréable à suivre.Dommage aussi pour le final au parfum gothique à la manière du "Masque du Démon" de Bava où l'effet de surprise tombera malheureusement à plat.

Le quatrième et dernier segment réalisé par John Gaeta nous narre l'histoire d'un vers involontairement ingéré dans l'estomac d'une femme enceinte qui aura la contrainte de le faire cohabiter avec son futur bébé jusqu'à l'accouchement prémédité.Dommage d'avoir bénéficié d'effets-spéciaux digitaux ternes plutôt aseptisés pour définir l'intérieur de l'estomac de la victime mise en cause.Ce sketch doit malgré tout beaucoup à son côté viscéral suggéré et sa chute peu ragoutante qui ne risquera pas de nous mettre en appétit. Sans surprise mais efficace.

Le métrage se clôt à la manière du chef-d'oeuvre de Freddie Francis (Histoires d'outre-tombe). C'est à dire que l'on voit intervenir la suite des évènements de chaque histoire qui nous était contée en nous retranscrivant cette fois-ci le futur néfaste de chaque personnage condamné au bout du chemin à se retrouver en Enfer.Une petite chute amusante nous est donc à nouveau divulguée en dernier recours pour chaque conte clôturé !

Sans jamais céder à l'ennui, "Trapped Ashes" est un sympathique film à sketchs agréable et bien emballé, dôté d'une image soignée et correctement interprété. Son mélange plutôt habile d'érotisme torride intelligement justifié, mis en valeur par la beauté de ses interprètes féminines, et ses scènes gores parfois jouissives achèvent d'emporter notre adhésion malgré l'inégalité de certaines histoires comme il en est souvent classiquement établi. Une petite friandise pas déplaisante donc malgré la renommée talentueuse de nos réalisateurs.Avec en prime les apparitions clins d'oeil de Henry Gibson, notre guide de l'aventure (le nazi des Blues Brothers), Dick Miller et John Saxon dans le rôle principal du 3è segment (le plus faible à mon goût).

10.08.10.

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