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de James Glickenhaus. 1980. 1h42. U.S.A. Avec Robert Ginty, Christopher George, Samantha Eggar, Steve James, Patrick Farrelly.
Sortie Salles U.S: 10 Septembre 1980. Interdit - 18 ans lors de sa sortie internationale.
Sortie salles France: 24 Février 1982.
FILMOGRAPHIE: James Glickenhaus est un réalisateur, scénariste, producteur et acteur américain, né le 24 Juillet 1950 à New-york. 1975: The Astrologer. 1980: Le Droit de Tuer. 1982: Le Soldat. 1985: Le Retour du Chinois. 1988: Blue Jean Cop. 1991: Mc Bain. 1993: Le Triomphe des Innocents. 1995: Timemaster.
"A la guerre, vous tuez pour survivre... Dans les rues de New-York, c'est souvent pareil."
Gros succès en salles en France et aux Etats-Unis, carton vhs dans les rayons des vidéos-clubs, Le Droit de Tuer (ou l'exterminateur pour reprendre son titre initial) fut un véritable hit des années 80 sous la bannière d'Hollywood Vidéo ! Pour autant, ce film d'exploitation d'une violence rare rencontra de sérieux problèmes avec la censure de l'époque. Dans la mesure où l'oeuvre de James Glickenhaus va parfois très loin dans la brutalité expéditive, quand bien même l'ambiance sordide y renforce allègrement son caractère putassier. En l'occurrence, Le Droit de Tuer n'a rien perdu de sa force à travers son sujet traité (la réinsertion insoluble des laissés-pour-compte après le trauma vietnamien) et de son dynamisme explosif parfois irrigué de violence décomplexée.
FILMOGRAPHIE: James Glickenhaus est un réalisateur, scénariste, producteur et acteur américain, né le 24 Juillet 1950 à New-york. 1975: The Astrologer. 1980: Le Droit de Tuer. 1982: Le Soldat. 1985: Le Retour du Chinois. 1988: Blue Jean Cop. 1991: Mc Bain. 1993: Le Triomphe des Innocents. 1995: Timemaster.
Gros succès en salles en France et aux Etats-Unis, carton vhs dans les rayons des vidéos-clubs, Le Droit de Tuer (ou l'exterminateur pour reprendre son titre initial) fut un véritable hit des années 80 sous la bannière d'Hollywood Vidéo ! Pour autant, ce film d'exploitation d'une violence rare rencontra de sérieux problèmes avec la censure de l'époque. Dans la mesure où l'oeuvre de James Glickenhaus va parfois très loin dans la brutalité expéditive, quand bien même l'ambiance sordide y renforce allègrement son caractère putassier. En l'occurrence, Le Droit de Tuer n'a rien perdu de sa force à travers son sujet traité (la réinsertion insoluble des laissés-pour-compte après le trauma vietnamien) et de son dynamisme explosif parfois irrigué de violence décomplexée.
Le Pitch: John et Michael sont deux acolytes de longue date revenus au pays après avoir subi l'enfer du Vietnam. Ouvriers sous exploités par un patron véreux, ils tentent tant bien que mal de survivre dans une cité urbaine où la délinquance est en recrudescence. Pour preuve, Michael se fait agresser par une bande de voyous après avoir porter assistance à son ami molesté. Hospitalisé dans un état grave et devenu tétraplégique, John décide de le venger en traquant les responsables. Dès lors, il se lance dans une folie meurtrière qui lui vaudra le surnom de l'exterminateur par les médias.
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Qui pu omettre son incroyable prélude belliqueux (tourné en 5 jours avec 15% du budget !) localisé dans un camp vietnamien auquel deux soldats américains sont retenus prisonniers ! Quand bien même son plan d'ouverture filmé en slow motion (un soldat éjecté dans le vide sous l'impulsion d'une gigantesque boule de feu) détonnait déjà de par son ampleur dantesque. S'ensuit ensuite une décapitation hallucinante de réalisme (merci Stan Wiston !) perpétrée par un officier VietCong afin d'impressionner John, tributaire d'un interrogatoire forcé. Après un subterfuge audacieux, Michael réussit à se délier les mains de fil de barbelé pour s'en servir afin d'égorger son ennemi positionné devant lui. Il s'empare ensuite de sa carabine et provoque une sanglante rixe alors que John réussit également à s'interposer dans la confrontation. Les séquences d'action cinglantes savamment coordonnées impressionnent le spectateur ébranlé par le dynamisme du montage et des effets gores. De retour au pays, nos deux vétérans se retrouvent livrés à eux mêmes, contraints d'exercer un emploi précaire dans une boucherie industrielle. Comme au Vietnam, une nouvelle rixe aléatoire s'organise autour de John encerclé par ses ennemis dans un entrepôt, alors que Michael va une fois de plus lui porter secours. Dépités, les délinquants racistes décident une bonne fois pour toute de donner une sévère correction au redresseur de tort en lui mutilant les cotes dorsales à l'aide d'une fourche. Réduit à l'état de légume dans un centre hospitalier, Michael semble condamner à subir un handicap majeur. John décide alors de renouer avec les armes pour aller traquer un à un les tortionnaires responsables de l'agression de son frère d'arme.
A l'instar du célèbre Justicier dans la ville (en forçant la donne d'une violence jusqu'au-boutiste), le Droit de tuer est un vigilante movie bien ancré dans son époque anarchiste des années 80. Car en militant pour l'auto-défense, la besogne meurtrière de John Eastland se solde d'une illustration amère auprès des laissés-pour-compte de l'après Vietnam. Lorsque les soldats américains revenus au bercail n'eurent aucune considération pour leur bravoure faute d'un gouvernement orgueilleux érigé sous l'ère Reagan. En pourfendeur intransigeant, James glickenhaus n'y va pas avec le dos de la cuillère afin de décrire une Amérique hostile en pleine agonie d'où la corruption règne en maître. S'y succède dès lors dans cette jungle en ébullition une délinquance raciste et droguée, une prostitution juvénile et l'exploitation de mineurs soumis à une clientèle pédophile, une politique totalitaire contrainte d'enrôler des agents de la CIA pour supprimer notre exterminateur, un sénateur pervers et homosexuel et enfin un patron mafieux responsable d'une boucherie industrielle. Ce climat d'insécurité prégnant provoque souvent chez le spectateur le malaise diffus et exacerbe son aura réaliste de par la maladresse de dialogues concis et de certains personnages plutôt ternes. Mais la dimension humaine de nos protagonistes issus de classe ouvrière et exploités par une société cupide renforce le côté désenchanté d'une époque sans repère. L'interprétation de seconde zone (Christopher George, Samantha Eggar, Steve James) ajoute une saveur autonome à l'entreprise subversive et offre par la même occasion un rôle révélateur pour la prestance charismatique du regretté Robert Ginty. Hormis le peu d'expressivité qu'il s'alloue lors de ses exactions sordides, sa physionomie lambda nous insuffle autant l'empathie que l'inquiétude à travers le reflet de ses états d'âme sans remord.
L'Amérique Interdite
Mis en scène avec efficacité et non dénué d'un certain savoir-faire dans le sens du cadrage et de son action résolument brutale, le Droit de tuer demeure un fleuron d'ultra violence dont certaines scènes incongrues secouent les esprits (prostituée torturée au fer a souder, mafieux broyé dans un hachoir a viande, mutilation au tisonnier, pédophile brûlé vif et surtout une décapitation inégalée à la machette !). A la lisière d'un Taxi Driver sous acétone, ce brûlot implacable nous dépeint donc sans compromis une Amérique malade de sa violence urbaine si bien que certains vétérans discrédités replongent dans le chaos meurtrier, tant par dépit que par désespoir. Hormis son montage elliptique émanant d'une réal perfectible et sa psychologie superficielle, ce vigilante movie insuffle une vigueur effrontée pour dresser un tableau impitoyablement pessimiste sur la marginalité urbaine en pleine crise du chômage (1980-1982).
A ne pas mettre entre toutes les mains.
Pour info: à noter également un caméo de Stan getz, un des meilleurs saxophonistes de l'histoire du jazz dans son propre rôle ! Il a également participé à l'écriture de la bande originale aux côtés de Joe Renzetti.
Anecdote personnelle de Daniel Aprin: "ce film était à l'époque toujours réservé dans mon vidéo-club du coin. Tout comme moi, certains l'ont vu et revu indéfiniment ! Il fallait se battre pour arriver enfin à se le procurer ! De la folie de cinéphile insatiable !"
Bruno Matéï: "En précisant également aussi que j'ai vécu le même contexte !"
Note subsidiaire: Une suite nanardesque fut réalisé en 1984 par Mark Buntzman sous le titre Exterminateur 2 avec Robert Ginty et l'insupportable Mario Van Peebles dans celui du leader punk. Une suite risible digne d'une bisserie ritale post-apo où le rire se dispute à la consternation avec une réjouissante candeur. Ce qui est TRES loin de me déplaire !
*Bruno
31.01.12
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Mis en scène avec efficacité et non dénué d'un certain savoir-faire dans le sens du cadrage et de son action résolument brutale, le Droit de tuer demeure un fleuron d'ultra violence dont certaines scènes incongrues secouent les esprits (prostituée torturée au fer a souder, mafieux broyé dans un hachoir a viande, mutilation au tisonnier, pédophile brûlé vif et surtout une décapitation inégalée à la machette !). A la lisière d'un Taxi Driver sous acétone, ce brûlot implacable nous dépeint donc sans compromis une Amérique malade de sa violence urbaine si bien que certains vétérans discrédités replongent dans le chaos meurtrier, tant par dépit que par désespoir. Hormis son montage elliptique émanant d'une réal perfectible et sa psychologie superficielle, ce vigilante movie insuffle une vigueur effrontée pour dresser un tableau impitoyablement pessimiste sur la marginalité urbaine en pleine crise du chômage (1980-1982).
A ne pas mettre entre toutes les mains.
Pour info: à noter également un caméo de Stan getz, un des meilleurs saxophonistes de l'histoire du jazz dans son propre rôle ! Il a également participé à l'écriture de la bande originale aux côtés de Joe Renzetti.
Anecdote personnelle de Daniel Aprin: "ce film était à l'époque toujours réservé dans mon vidéo-club du coin. Tout comme moi, certains l'ont vu et revu indéfiniment ! Il fallait se battre pour arriver enfin à se le procurer ! De la folie de cinéphile insatiable !"
Bruno Matéï: "En précisant également aussi que j'ai vécu le même contexte !"
Note subsidiaire: Une suite nanardesque fut réalisé en 1984 par Mark Buntzman sous le titre Exterminateur 2 avec Robert Ginty et l'insupportable Mario Van Peebles dans celui du leader punk. Une suite risible digne d'une bisserie ritale post-apo où le rire se dispute à la consternation avec une réjouissante candeur. Ce qui est TRES loin de me déplaire !
*Bruno
31.01.12